
Un film de Simon Curtis, avec Hugh Bonneville, Laura Carmichael, Michelle Dockery, Dominic West, Kevin Doyle, Michael Fox, Paul Giamatti. Dernier film d’une trilogie, en lien avec la série télévisée du même nom, mais également écrite par Jullian Fellowes. Nous voilà en 1930 et un certain nombre d’histoires se concluent. C’est une sorte de gigantesque épilogue. Maîtres et serviteurs ont chacun leur récompense. Le climat moral global du film est très tory tant les classes sociales se respectent et s’estiment, chacun à son rang. Cette approche très conservatrice passe d’autant mieux qu’il y a une dimension féministe assumée et une approche très gay-friendly avec le personnage de Noel Coward et ses amis. Fellowes nous partage sa philosophie: ‘nous dépendons tous les uns des autres’. Elle me va même si elle peut paraître parfois un peu trop sucrée dans ce film. D’un autre côté, vu le climat général des autres films, voir un scénario où il y a de l’amour conjugal, parental et fraternel – sororal, fait honnêtement du bien… Cependant, le film ne passe que si on aime les personnages de la série car les péripéties sont peu nombreuses, le démarrage lent et le dénouement prévisible (même le méchant se voit à 100 mètres: cela dit, il est ‘méchamment mouché’ par Edith). A voir pour l’atmosphère britannique à l’ancienne et la belle histoire d’une passation de pouvoir réussie entre père et fille.