
Devenue américaine, mais retournant chaque année chez ses parents au Nigéria en pays ibo, l’auteure apprend le décès de son père auquel l’unissait un lien profond. Elle sent alors le besoin de faire un petit portrait de ce mathématicien raisonnable, solide et pieux. Elle parle avec justesse de sa foi discrète et ferme à la fois. Dans une belle langue, riche en formules précises, elle nous parle de lui, et d’elle, et de leur enfance, alors que son grand père – et aussi son père – avait connu la guerre (du biafra). C’est aussi la culture ibo que nous approchons, un peu. Une belle oeuvre de pietas. Je m’y suis d’autant plus retrouvé que les points communs entre son père et le mien, sont réels (à commencer par l’âge, la génération, le métier, la paternité bienveillante et la foi). Moving.