
L’auteur est un spécialiste de la question du travail des femmes, qui est au fond celui du travail des mères. Ce n’est pas une approche idéologique ou théorique qu’il propose mais une analyse des dernières décennies et un état des lieux. Il a le grand mérite de voir combien la cellule familiale est au cœur de toute société et que la logique néolibérale, qui veut que tout soit facturé et comptable, la mine peu à peu. En un siècle la place des femmes a changé de façon incommensurable mais des obstacles réels demeurent. Il point avec justesse que tant que les hommes cadres de 35 à 55 ans, arrivant dans de grandes responsabilités, ne réduiront pas leur quantité de travail, il sera très difficile à des femmes de même compétence et responsabilité, mais qui ont le bonheur (qui ne devrait pas être un handicap) d’être mères, ne pourront pas percer (ou alors au risque de ‘sacrifier’ leur maternité). C’est- un couple ami qui me l’a recommandé et nous avons aussi lu des extraits en groupes de couple (LUCLAP en l’occurrence; vous ne savez pas ce que c’est: vous regarderez 😉 ). Un livre clair, modeste, précis, informé, qui permet de se poser de vraies questions.