
Une femme vit isolée dans un petit village. Elle a perdu un fils et son deuil est respecté. Seule une petite fille orpheline va s’approcher d’elle sans crainte. Un homme, Jean, veille de loin sur elle. On comprend vite qu’il s’agit de Marie. Mais une Marie qui ne serait pas croyante et ne mentionnerait pas Dieu. L’écriture, poétique, psychologique, méditative, elliptique, est superbe. De subtils mouvements intérieurs sont décrits avec finesse. Cependant cette lecture laïque (au sens italien, soit non catholique, ou du moins non croyante) n’est absolument pas crédible pour une femme juive galiléenne pieuse du premier siècle telle que Marie, d’où un effet d’étrangeté étonnant. Mais la beauté des mots, les situations humaines, les sentiments font que l’on poursuit quand même la lecture…