
Un film de Martin Bourboulon avec Roschdy Zem (très bon), Lyna Khoudri, Sidse Babett Knudsen (immense comme toujours), Christophe Montenez. Août 2021, Kaboul, en quelques heures, le régime s’effondre tandis que les Américains achèvent leur retrait, fortifiés dans l’aéroport international. L’ambassade de France est le dernier poste diplomatique ouvert dans la zone verte et des réfugiés cherchant à fuir le pays s’y entassent. Les Français et franco-afghans sont rejoints par d’autres et bientôt il y a 400 personnes et seulement 11 hommes du GIGN et un policier vice-consul en charge de la sécurité, Mohamed Bida (l’ambassadeur étant déjà à l’aéroport). Que faire? Partir juste avec les Français et abandonner les autres? Mo ne peut s’y résoudre: fils de harki, il sait le destin qui attend ces personnes et va tout faire pour les évacuer. Mais négocier avec les talibans (glaçants d’inhumanité) n’est pas simple. Même s’il est dommage que le personnage du traducteur afghan héroïque, Wali Mohammadi, ait disparu au profit d’une femme, (pour que le scénario ne soit pas presqu’entièrement masculin), l’ensemble demeure très convaincant, prenant le temps de nous faire partager les temps morts, et du coup les émotions et les angoisses des principaux acteurs (même si le chef du GIGN me paraît un peu caricaturalement mou et plat). Un film historique bien fait et efficace.