
Dans cet essai tonique, l’auteur montre comment le capitalisme, dès origines jusqu’à aujourd’hui, cherche à capitaliser sur tous les temps humains et domestiques et à les faire rentrer dans l’économie financière. un des derniers espaces qui restent est le temps de sommeil, un temps apparemment inutile et mort mais qui pourtant contribue à notre vie bonne. L’essai est plutôt convaincant mais deux choses me surprennent: d’une part, son oubli curieux du shabbat (et du dimanche aussi) et de la notion de rythme religieux et de rites en général, pour installer un temps non monétaire et spirituel et favoriser un juste rapport au temps; et, d’autre part, son apparente ignorance des écrits pertinents de Buyng Chul Han sur le sujet. Cela dit, le livre regorge de phrases et analyses bien vues.