Nous retrouvons notre détective valparaisien préféré Cayetano Brulé alors que la ville est en proie à la fois aux manifestations démocratiques et aux pillards et autres black blocks et que le pays s’enfonce dans une crise politique et sociale inédite (à partir d’octobre 2019). Dans cette ultime enquête, un peintre peu connu est retrouvé assassiné mais tout le monde pensait qu’il vivait en Espagne. Pourquoi est-il retourné clandestinement dans son propre pays et pourquoi l’a-t-on éliminé? L’enquête piétine et bascule peu à peu dans l’invraisemblable tandis que l’auteur décrit longuement, mais non sans répétitions, la situation politique du pays en montrant au passage comment il est vraiment passé à droite. Ce n’est pas nécessairement que ce point me pose des problèmes insurmontables mais je trouve surtout que la démonstration politique nuit à l’enquête policière elle-même et que l’étroite collaboration de Cayetano avec la police est peu conforme au personnage. A mes yeux, un piètre livre (même si les balades dans Valparaiso dont toujours divertissantes et si le livre est intéressant comme photographie politique d’un pays à un moment de crise).