Un film de Pedro Almodóvar avec Antonio Banderas, Penelope Cruz, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia, Cecilia Roth. Un réalisateur à succès souffre de nombreuses douleurs physiques mais surtout de ne pas pouvoir travailler car le cinéma c’est sa vie. Reclus dans son appartement, entouré de tableaux (Pérez Villalta), aidé par une vieille amie (merveilleuse de dévouement discret), il déprime. A l’occasion d’une rétrospective de son premier film, il va renouer avec l’acteur de ce film, avec qui il est brouillé depuis 32 ans. Cette rencontre va l’amener à se remémorer longuement son enfance dans un village pauvre et habité par la figure lumineuse de sa mère, la rayonnante Penelope Cruz. Il y découvre le goût de l’écriture, de l’étude et le cinéma. Il revient sur ses années madrilènes des débuts et une histoire difficile avec un jeune argentin héroïnomane. Il revisite sa relation avec sa mère, notamment dans ses dernières années. Sur ce thème délicat – qui pourrait si facilement basculer dans l’égocentrisme et le nostalgique facile (et déboucher dans l’ennui!) – Almodóvar réalise un film métaphysique et magistral, dans son écriture comme dans sa réalisation, tout simplement et profondément humain, avec des acteurs au sommet de leur art et qui jouent sobre. Ce film ne pourra pas ne pas toucher qui a déjà perdu sa mère et repense parfois à son enfance, qui aime les histoires de famille et leurs complexités, avec la difficulté, souvent, à parler et à se dire l’amour qui nous anime, bref, qui aime la vie tout simplement…