Roman au souffle puissant dans les profondeurs des Pouilles dans le sud de l’Italie. Plus que la misère économique elle-même, c’est une pauvreté culturelle, et pour ainsi dire anthropologique, que décrit l’auteur. Une famille liée à la malavita locale, des enfants perdus, des vengeances qui ont la mémoire longue, un couvent de sœurs locales dirigé par une psychopathe dominatrice et ambitieuse, le tout sur le fond des plantes et des paysages de la région de Tarente. L’écriture est poétique et dure à la fois, mêlant dialecte et italien. On en sort rincé mais certain d’avoir un peu saisi quelque chose des Pouilles.