[Le Songe de Scipion, 2002]. Ian Pears avait fait une entrée fracassante avec son remarquable « le cercle de la croix » (An Instance of the Fingerpost) en 1997. Ce second roman est également une splendeur pour qui aime les romans historiques ambitieux. Grosso modo centré sur la Provence, il n’hésite pas à mêler trois époques, l’ultime fin de l’empire romain d’Occident, avec un nobliau local qui hésite à devenir évêque; les mois précédant immédiatement la peste noire de 1347 et enfin l’ère de Vichy en 1942 avec un jeune fonctionnaire qui vient s’embaucher naïvement dans la nouvelle administration. Par le biais de cette construction, ce livre pose la question de la présence juive dans l’Occident marqué par le christianisme. A mes yeux, un chef d’oeuvre.