Un film de Anthony Mann avec Sophia Loren, Stephen Boyd, Alec Guinness, James Mason, Christopher Plummer. C’est le film qui fut la base de Gladiator de Ridley Scott mais là où ce dernier penchait du côté intimiste d’une revanche personnelle, les scénaristes de 1964 avaient choisi un angle plus politique, quasi shakespearien, sans pour autant négliger les grandes scènes d’action. Mais celles-ci s’inscrivent dans une réflexion sur le pouvoir, la politique, le populisme, la peur de l’étranger et l’ouverture des droits citoyens aux étrangers (anticipant non sans arguments historiques sur l’oeuvre de Caracalla). Ce film est passionnant à revoir aujourd’hui car il constitue une sorte de manifeste anti-Trump (et ses imitateurs plus ou moins variés) comme l’énonce la conclusion (utilisant la phrase d’un historien de Rome): « A great civilization is not conquered from without until it has destroyed itself from within ». Un péplum certes mais qui a du souffle épique et politique.