Un jeune prêtre devient curé pour la première fois dans une zone rurale et vit mal ses premières semaines dans la charge avec – notamment – une secrétaire à moitié sourde qui l’irrite passablement. Un ami vivant au Japon l’amène à se mettre au rugby et cela l’aider. Nous sommes un peu dans la veine de Monsieur le Curé fait sa crise de Jean Mercier où l’on nous parle de la vie des prêtres au quotidien dans la France d’aujourd’hui. C’est plutôt bien écrit, vivant et enlevé même si le tout a un net parfum de roman jeunesse. Il y a deux questions un peu curieuses dans le scénario: tout d’abord la ‘crise vocationnelle’ qui survient paraît trop rapide et artificielle: ce n’est pas en quelques semaines (sans drame particulier) que l’on remet en question sa vocation. Donc, cette dimension parait surjouée. De l’autre côté, l’intrigue repose sur le fait que cela serait un souci si les paroissiens savaient que le curé joue au rugby et franchement je ne vois pas aujourd’hui (disons depuis 60 ans) pourquoi cela poserait le moindre problème à ceux-ci. D’un autre côté, il y a un bel hommage aux valeurs du rugby et à quel point celles-ci sont en connivence avec celles de la foi; solidarité, persévérance, humilité, esprit d’équipe, etc. Sous cet angle, St Paul aurait apprécié.