
[One Battle After Another] Un film de Paul Thomas Anderson avec Leonardo DiCaprio, Sean Penn, Benicio del Toro, Regina Hall, Teyana Taylor, et Chase Infiniti, inspiré d’un roman de 1990 de T. Pynchon. Dans le monde des militants d’extrême gauche américains, nous suivons un groupe armé clandestin les French 75. L’affaire se finit mal mais certains s’en tirent. 16 ans plus tard, un colonel lié à un réseau d’extrême droite (Trump ferait vraiment modéré à côté) se met en chasse de l’un d’entre eux. Le film est nerveux presque tout du long, clair à suivre, parfois drôle sous une forme énorme, parodique, excessive et la salle rit. On dénonce l’Amérique conservatrice blanche raciste mais l’on se moque aussi de l’idéologie de ces militants. Au final l’amour et la famille c’est ce qui reste. Bon. Sans doute. En passant, il y a deux trois passages scabreux absolument pas nécessaire pour le scénario (sinon pour le rendre plus provoquant et énorme) et deux trois scènes où le réalisateur, qui est aussi le scénariste, est complaisant envers lui-même, d’où la durée un poil trop longue, 2h40 tout de même, malgré le rythme de thriller tout du long. On ne s’ennuie pas, les acteurs sont bons, la musique bien choisie (et parfois originale), le suspense bien tenu. J’ai apprécié aussi que l’imaginaire religieux catholique soit (pour une fois) situé du côté du bien (les fausses religieuses, les prières des chansons en espagnol, etc.) et j’aime P T Anderson. Néanmoins j’ai du mal à voir en ce film un chef d’oeuvre (comme Magnolia, There will be blood ou Licorice Pizza).