[Le voyageur nocturne, 2006] Un éthologue original attend des hirondelles dans le Hoggar pour en baguer au moins une: il pense à Charles de Foucauld, à la culture touarègue. On le suit dans son quotidien, à écouter le vieux chanteur touareg, à boire son thè et à regarder les étoiles. Il se souvient de son père ouvrier et de sa complicité silencieuse et lui rend hommage: il se souvient aussi de la Bosnie lorsqu’il était à Tuzla pour chercher pourquoi les ours fuyaient vers l’ouest, une en particulier, une jeune oursonne, et qu’il rencontre la guerre cruelle et laide. Beau roman [Premio Strega 2005] personnel d’un poète libre, d’un homme de gratitude qui s’invente un Foucauld pour lui tout seul mais qui ne lui manque en rien de respect, un homme qui aimerait tant au fond avoir la foi et qui, comme dirait ma mère, aurait fait un bon carme…