Un film de Denis Imbert avec Jean Dujardin, Joséphine Japy, Izïa Higelin, Anny Duperey, Jonathan Zaccaï. Il s’agit d’une transposition du livre témoignage de Sylvain Tesson publié sous le même titre en 2016 (et que j’avais bien aimé: https://www.marcrastoin.fr/sur-les-chemins-noirs-de-sylvain-tesson/). Chose difficile tant le chemin est avant tout intérieur… Voir un écrivain traverser la France du vide tout en donnant à entendre les lignes qu’il écrit sur son petit carnet et les rares dialogues qui parsèment l’itinéraire, n’est pas exactement photogénique! Mais la fidélité même au livre le sauve. Car c’est bien de sens et d’humanité que nous parle S. Tesson. Il y a une dimension métaphysique et spirituelle dans cette odyssée hexagonale. Tesson est un homme qui aimerait croire et qui n’ a pas peur des moines… Alors, et d’une, la France est belle, et de deux, c’est bien de rédemption que nous parle ce film: après avoir bousillé sa vie par des paris fous et dans l’alcool, après avoir failli perdre son corps, Tesson décide de vivre et il fait un vœu (qu’il n’appelle pas ainsi mais peu importe). Certains auraient dit Compostelle mais pas lui: Il a bien sûr une autre idée: la France en diagonale de Nice au Cotentin en 1300 km. Outre les pierriers, ce sont aussi les lâchetés de sa vie qu’il lui faudra affronter pour ne plus les fuir et trouver le chemin des larmes et de l’humilité…