La casa degli sguardi de Daniele Mencarelli

Jeune écorché vif, Daniele, un jeune qui approche de la trentaine et a publié un ou deux recueils de poésie, noie sa vie dans l’alcool et, malgré l’amour de ses parents, il s’enfonce dans une vie dénuée de sens. Animé d’un désir impérieux de sens, il n’arrive pas à rentrer dans la vie ‘normale’. Mais voilà que grâce à un ami de la famille, on lui offre la possibilité de travailler dans la coopérative en charge du nettoyage de l’hôpital pédiatrique romain du Bambino Gesù. Il décide d’y aller et cette décision va changer sa vie. Publié avant « Nous voulons tous être sauvés » (Tutto chiede salvezza) mais situés chronologiquement dans sa vie après, ce récit autobiographique est inoubliable. La langue est précise, réaliste, belle. Les dialogues sont parfois en romanesco (le dialecte italien de la région de Rome). Le contact avec ses collègues, le regard des enfants malades et des parents éprouvés va le bouleverser et le faire ressusciter. Confronté comme jamais à la question de la souffrance de l’innocent, Daniele va – tel un plongeur touchant le fond de la piscine pour remonter – y trouver la force de recommencer à vivre. Un livre extraordinaire. Un très grand merci à Michela Marzano et à Claudio Zonta sj de m’avoir incité à découvrir cet auteur. Il n’existe pas encore en français mais cela ne saurait tarder…