6 commentaires
Marc

Merci pour cette précieuse analyse !! Je n’ai pas encore pu regarder la série mais elle fait tellement parler d’elle qu’il va bien falloir. Amène-t-elle à aimer Jésus et à le rendre plus proche de nous ? Ce serait déjà bien !

En relisant récemment l’évangile de la conversion de Mathieu on voit que le soir Jésus dîne avec DES collecteurs d’impôts ce qui m’a fait penser que s’il y en avait plusieurs, ce qu’on ne voit pas dans la série, ça devait être plus répandu et par ailleurs moins prestigieux en terme de reconnaissance financière notamment…dans la série Mathieu a l’air d’être le Nabab de la ville

Marc Rastoin

hum; oui il y en avait d’autres mais le profil de Matthieu, son âge, son handicap et son isolement sont invraisemblables…

Je suis en train de regarder la première saison sur Netflix. Le projet esthétique de « The Chosen » m’a vraiment touché. Je peux comprendre l’analyse de Marc Rostoin en tant que spécialiste du Nouveau Testament (le propos est juste), mais nous sommes face à un travail artistique qui prend des libertés, et encore beaucoup de libertés. Je crois que nous sommes face à un nouvel Évangile apocryphe qui prend soin de remplir énormément de vides absents (car non importants) dans la narration des Évangiles canoniques. Je m’explique. Que faisait Jésus pendant deux scènes narratives « évangéliques » devenues, avec le temps, moments (et tableaux) clés du ministère de Jésus ? J’avoue que je ne me suis jamais posé la question. La réponse de « The Chosen » est, par exemple, la suivante : « Jésus campait dans un bois, faisait du pain, priait, il papotait aux enfants, les enseignait à prier… ». C’est tout à fait vraisemblable. Encore. Pourquoi Pierre, avant de devenir disciple, était-il si content avec la pêche miraculeuse ? Réponse : il avait des dettes… Ce nouvel Évangile apocryphe en forme de série passe bien. J’ai le sentiment, tout de même, que tous les Évangiles ne sont pas mis au même niveau. Je pense que le directeur a donné une priorité au Christ johannique. On verra par la suite si mon intuition se confirme. Enfin, commencer la narration par Marie de Magdala me confirme que ce personnage « mineur » dans les Évangiles canoniques est réceptionné dans notre époque comme un personnage central dans les événements qui ont donné lieu à la naissance du christianisme. Et je dit cette dernière affirmation d’un point de vue théologique. Notre époque a besoin de ce personnage. Ce sont aux spécialistes de l’exégèse de nous en dire davantage.
Daniel Carlana

Marc Rastoin

Oui la perspective est celle de combler, mais comme ils le disent d’emblée, cela est légitime ( à condition de ne pas prendre leur ‘vision’ comme ‘parole d’évangile’!); oui ils sont une perspective de ‘christologie haute’ donc plutôt johannique (et cela se révèle logiquement de plus en plus au fil des saisons); Commencer par Marie de Magdala (et Nicodème) est un des choix je pense les plus pertinents de la série car elle est tout sauf un personnage mineur! Première au tombeau, appartenant au groupe des femmes aisées guéries en Galilée, elle a clairement eu une place très importante pour les premiers chrétiens.

Marc

J’avoue avoir un peu de mal lorsque Jésus ne soigne pas certains de ses proches… Comme l’a fait remarquer quelqu’un, dans les Évangiles, Jésus soigne toujours ceux qui ont foi en lui…

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