[La Porte Mandelbaum, 1968] En 1961, Barbara, une célibataire anglaise convertie au catholicisme, mais de mère juive, vient à Jérusalem; elle espère retrouver son fiancé qui est archéologue à Qumran (côté « jordanien » donc à l’époque): elle y rencontre Freddy, un diplomate anglais apparemment totalement inoffensif et plat, qui se prend d’intérêt pour son histoire et qui va soudainement se révéler homme de décision. Un curieux incident se produit. Par certains côtés, les développements psychologiques de Barbara m’ont fait penser à Iris Murdoch tandis que le jeu subtil de la narration et des flashbacks et flashforwards mémoriels (où les événements sont évoqués comme en passant) évoque plutôt Kazuo Ishiguro (sans atteindre cependant au génie de ce dernier). La description de Jérusalem d’avant la réunification, des jeunes arabes de Acre ou des européens de la ville est faite avec talent et beaucoup d’humour. Le squelette des péripéties est un peu léger pour soutenir le corps du récit mais l’ensemble se lit fort agréablement.